La nouvelle école inaugurée à Jimma Bonga (en Éthiopie) par la Fondation SiGMA aura un impact important sur la vie des enfants de la région ont expliqué les deux principaux responsables de la Fondation à SiGMA
La rédaction s’est entretenue avec Keith Marshall (responsable de la philanthropie) et Austin Cachia (trésorier de la Fondation)
L’éducation, c’est le pouvoir
Marshall a expliqué comment l’idée est née : “il y a environ 18 ans, j’étais dans cette région reculée et j’ai vu une énorme bannière dont le slogan m’est resté en tête. Elle disait : L’éducation, c’est le pouvoir.”
“On nous a proposé un million de projets différents, mais nous nous en tenons aux écoles” a-t-il poursuivi.
Le projet était en gestation depuis trois ans. Le Covid a certes perturbé les plans, mais il ne les a pas arrêtés.
“La seule chose dont on a besoin, c’est d’y croire. Nous sommes restés campés sur nos positions. Hier, c’était le point culminant de trois années de travail. Notre école pourra accueillir, d’ici la fin de l’année, un millier d’enfants.”
M. Marshall a ajouté qu’il s’agissait probablement du plus grand projet jamais réalisé par des Maltais à l’étranger.
Nous avons demandé à Keith ce qu’il avait ressenti lors de la cérémonie d’inauguration.
“C’était évidemment une expérience très émouvante, de voir tous ces gens réunis ici sous le voile du bonheur pour découvrir le projet achevé malgré toutes les épreuves et les tribulations auxquelles nous avons fait face au fil des ans. C’est très difficile de trouver les mots, mais si je devais résumer ça en quelques mots, ce serait : tout simplement génial.”
Du concept au projet
Austin Cachia explique le processus du début à la fin.
“Chaque projet commence par une idée. Nous venons ici et commençons à déterminer quels projets seraient possibles. Des acteurs nous aident, comme ici avec le vicaire de Jimma Bonga.”
La première partie de l’école a été financée par le défi Kilimandjaro. Lorsque l’équipe est venue à Bonga pour inaugurer la première phase, elle a commencé à faire des repérages pour le reste du projet.
“La première partie de l’école était là, et le reste de la zone était pratiquement une jungle” explique Cachia.
La phase suivante consiste à calculer les coûts et à établir le budget : “Nous devons voir combien le projet va coûter, combien d’élèves l’école va accueillir et comment il peut être autosuffisant. En tant que Fondation, nous couvrons en général les coûts du projet. Mais il doit ensuite s’autofinancer.”
Vient ensuite la collecte de fonds : “Les fonds ont été récoltés grâce au Kilimandjaro Challenge 13. Malgré le Covid, nous avons réussi à collecter des fonds grâce aux événements du Camino de Santiago. Nous avons fait trois expéditions à Compostelle pour financer le reste du projet”.
Malheureusement, le prix d’un grand nombre de matériaux a augmenté, parfois même sextuplé. L’équipe a donc dû s’adapter et se concerter pour que le projet puisse être réalisé de manière viable et dans les délais.
Après la collecte de fonds, l’envoi de l’argent, il faut s’assurer que le projet soit mis en œuvre.
“Nous n’avons pas pu nous rendre sur place ces trois dernières années, principalement à cause du Covid. En voyant le projet achevé, hier, j’ai ressenti de la joie, de la fierté pour ce que notre équipe a réalisé. Et de la satisfaction, parce que nous savons que cela va avoir un grand impact sur les enfants et les habitants de Bonga.”
Cette nouvelle école en Éthiopie est “tout simplement extraordinaire”
Le fondateur de SiGMA, Eman Pulis, a également assisté à l’inauguration. Il a déclaré que le travail de Keith Marshall et Austin Cachia était “tout simplement extraordinaire.”
Pulis a décrit le duo ayant un “cœur en or”.
“La Fondation SiGMA il y a trois ans et nous avons décidé de tout faire pour la soutenir. C’est la première fois que je viens ici. C’est une expérience enrichissante. J’ai adoré ce que j’ai vu. Je reviendrai l’année prochaine et j’ai hâte d’impliquer un maximum de nos clients et de notre réseau pour soutenir la Fondation à l’avenir” promet M. Pulis.
Article et Photos : Neil Camilleri, Video : Giuseppe Attard.